dimanche 31 juillet 2011

4ème jour : Passage de Vík, Kirkjubaejarklaustur

Je sais bien que la période estivale est une période creuse sur la blogosphère, n'empêche que vos petits messages m'encourageraient vivement à poursuivre mes récits de nos aventures islandaises...

Donc en ce matin du 13 juillet, nous partons tôt, car une dure journée nous attend : le passage dans la rivière qui a emporté notre route… Pour rappel, il s'agit d'une débâcle glaciaire. Les volcans étant situés sous des glaciers, quand ils chauffent, ça fait fondre la glace qui se transforme en torrents... En Islande, la nature a vraiment tous les droits !


Il est 9h45, et voilà ce qui nous attend : une longue file de voitures (41 devant nous)



Effectivement, la route est coupée :



Une autre route est en re-construction de l’autre côté, mais ça va prendre des mois :



Des camions chargent les voitures une par une et font un grand détour dans le lit de la rivière pour les transporter de l’autre côté de la rive :



Nous devons patienter plus de 3 heures avant que ce soit notre tour. 4 camions transportent 4 à 5 véhicules à l’heure…
Pendant ce temps, nous retrouvons nos hollandais s'étaient retrouvés à la porte de leur véhicule : ils avaient par mégarde fermé leur voiture avec leurs clés dessus. Cela nous a bien occupés pour trouver des solutions. On baragouinait anglais avec eux et d’autres. Puis un autre automobiliste nous a répondu en français, c’est un canadien ! Nous le retrouverons plusieursfois par la suite. Son grand fils est plutôt mignon, je l’ai montré à Lulu qui a fait la moue…

Balotin a essayé d’ouvrir la portière des Hollandais avec une ficelle lestée d’un petit caillou, passée dans la fente de la vitre laissée entrouverte… Il y était presque, mais le bonhomme de l'assistance est arrivé entretemps.

Je commence à trouver le temps long, d’autant que j’ai très envie de faire pipi… et en Islande, va trouver un arbre pour te cacher… yen a pas !

Enfin, c’est à nous !
Nous laissons notre voiture avec les clés dessus et allons attendre dans un Algéco (heureusement, car maintenant, il tombe des trombes d’eau !) avant de monter dans cet énorme car orange :



(non, ce n’est pas un camion de poubelles, le mot est tronqué !)



Là c’est Choup qui monte. A droite, notre petit chauffeur, plutôt mignon, lui aussi (ben quoi, quand on poireaute, il faut bien se trouver des occupations !)

Nicou a été assez perturbé par cette aventure. Déjà, en voyant la route emportée, il a dit « C’est 2012 » (en clair : c’est la fin du monde), ensuite il ne voulait pas abandonner la voiture, et enfin, il ne voulait pas marcher dans la gadoue avant de monter dans le car…

Nous arrivons de l’autre côté avant notre voiture.



Effectivement, la route a bien été emportée. Le tablier du pont se trouve à 90° de là où il devrait être !



On n'est pas loin de 2012 !

Notre voiture arrive enfin :









Et nous repartons !


Le paysage change. Il n’est plus verdoyant, mais c’est maintenant un champ de lave pendant 50 kilomètres :



Nous qui cherchions un resto pour nous remettre de nos émotions, nous devons aller jusqu'à la ville qui a un nom à rallonge : Kirkjubaejarklaustur...

Le paysage change à nouveau



Encore du vert et des chutes d'eau :



Puis "Monument Vallée" dans les tons vert-noir :




Et maintenant, plus rien, un désert plat, lunaire !




A suivre...

jeudi 28 juillet 2011

3ème jour : Seljalandsfoss, Skógar

Nous quittons à regret la ferme-auberge de Flúðir pour continuer notre périple.

Direction Seljalandsfoss, une falaise verdoyante d’où partent une multitude de cascades. La première (et la plus visitée) chute de 40 mètres, et on peut passer derrière :







Mais nous poursuivons en remontant la vallée, et en escaladant chaque cascade.
La vue est magnifique au milieu de ces fleurs bleues...













Puis, nous ré-escaladons une dernière cascade pour atteindre un point de non retour : comment redescendre ?





Une fois en haut de la falaise, je vois une route et décide de la rejoindre à travers la prairie. Ce n’est pas l’idée de Balotin qui choisit de la rejoindre en descendant, en pariant que cette route passera par là.
Les enfants me suivent. La route qui nous paraissait toute proche a l’air de s’éloigner au fur et à mesure que nous avançons. Mais nous finissons par l’atteindre, en suivant les moutons…




C’est alors qu’un peu plus bas, nous retrouvons Balotin, qui n’avait pas pensé qu’il devrait traverser deux rivières sur son passage. Nous le retrouvons ses chaussettes trempées à la main. Il a bien failli en perdre une et se faire courser par un bélier…

Une fois la famille réunie, nous retournons à la voiture, sentant que les cuisses ont bien travaillé à monter tous ces rochers !
Au passage, nous observons encore une ferme aux toits en prairie…



Après un pique-nique un peu frisquet, nous reprenons la route.

Nous passons devant le volcan Eyjafallajöküll, celui qui a interrompu le trafic aérien l’année dernière en crachant de la cendre.
Nous nous ne voyons pas, car il est dans le brouillard des nuages bas… Nous nous arrêtons un instant dans une petite maison-musée qui retrace l’histoire de ce volcan. Nous en profitons pour aller aux toilettes. Nicou y passe un certain temps. A la sortie, tout fier, il nous montre sa dernière photo sur son appareil : le volcan en éruption !



Où l’as-tu prise ? Dans les toilettes !
(Il a photographié le poster qui était affiché dans les toilettes)

Maintenant, direction Skógar.
Là, une belle « cascade » nous attend, comme dirait Lulu : Skógarfoss. Une chute d’eau majestueuse de 60 mètres, alimentée par le glacier sous lequel se trouve notre fameux volcan.

Dans un beau cadre de verdure, une fois de plus :




Allez, c’est notre jour de grimpette, alors nous montons tout en haut



C’est magnifique. Un petit peu de soleil rendrait cet endroit sublime









Choup adore ajouter des cailloux aux cairns. Un anglais, du moins anglophone l’apostrophe : « Stop with the rocks, OK ? »



Cette petite phrase sera ensuite répétée en boucle…
Puis nous redescendons vers le musée de Skógar.

Un musée où il y a de tout : musée de la pêche, de l’artisanat, de l’équitation, des télécommunications, des transports…
Mais nous avons particulièrement aimé cet écomusée où on a conservé intactes et meublées les maisonnettes anciennes comme je les aime :









Le soir, nous dînons dans la partie restaurant de notre ferme-auberge en compagnie des 2 couples avec lesquels nous partageons le logement : des Hollandais et des Allemands.



Le dîner est excellent : velouté de légumes (asperges brocolis), saumon (très fin) avec salade et légumes, et en dessert le fameux skyr, un excellent fromage blanc très onctueux, auquel on avait ajouté une noix de confiture de rhubarbe.

Balotin et moi profitons de la clarté du soir pour faire une petite promenade digestive…

Pendant ce temps, Choup épluche le prospectus qu’elle a trouvé à l’accueil : « Consignes de sécurité pour les touristes » sous-titré ainsi « Le volcan Katla sous le glacier de Mýrdalsjökull a érupté en moyenne 1 à 2 fois par siècle, ses éruptions sont accompagnées de pluies de cendres et de débâcles glaciaires ».

En parlant de débâcle, c’est demain que l’aventure commence…

dimanche 24 juillet 2011

2ème jour, le cercle d’or : Þinkvellir, Geysir, Gulfoss

Nous commençons par le site de Þinkvellir (prononcer Thinkvellir à l’anglaise, avec la langue entre les incisives), un parc national classé au patrimoine mondial de l’Unesco, et qui a pour caractéristiques fondamentales :
- de se trouver sur la faille qui sépare le continent américain du continent européen, faille qui s’écarte tous les ans de 5mm



- de donner sur le plus grand lac naturel d’Islande (avec ses canards, ses oies sauvages…)







- d’avoir servi de cadre au plus ancien parlement du monde, l’Alþing, fondé en 930


Ma sœur dit que le premier parlement était grec, ce n’est pas ce que disent les Islandais !

C’est un site très agréable, où nous sortons un peu des sentiers battus par les touristes pour faire une grande boucle à pieds et rencontrer les canards…




Puis, nous poursuivons le circuit vers Geysir, site qui a donné son nom aux geysers, vous savez ces conduits remplis d’eau bouillante et qui jaillissent régulièrement à la surface, soit sous la forme de bulles, soit sous la forme de très hauts jets.

A Geysir, ça fume de partout. Il y a plein de geysers. Ils ont tous un nom

Des petits comme le Smidur :


Des très bleus comme le Blesi :


Des grands plus très actif comme le Geysir :


Et un grand qui fait toute l’attraction à lui seul car il jaillit toutes les 5mn, le Stokkur (qui signifie la baratte) :



Puis nous terminons notre circuit par la 3ème merveille, Gullfoss. Par la suite, je comprendrai que « foss » signifie chutes (comme falls en anglais). Gullfoss signifie chutes d’Or, grâce à l’arc-en-ciel qui l’enjambe quand il y a du soleil, et nous avons eu de la chance, nous sommes arrivés à ce moment-là :

Ces chutes sont impressionnantes par le débit de l’eau plongeant par paliers dans une fissure très étroite :




Puis nous allons à Flúðir, où se trouve notre ferme-auberge. En chemin, nous croisons une caravane de chevaux au galop dont certains (au milieu) n’ont pas de cavalier. Joli spectacle !


Et, dans ce paysage typique d’Islande : des « Mout-Mout » en liberté,


Et des cabanes qui cherchent à se fondre sous la prairie :


La ferme auberge est composée de 2 maison, la plus petite nous est réservée (mais nous croyions qu’elle était pour nous seuls au début, or, des Australiens sont venus nous envahir !)
Le bonheur pour les enfants !
Un trampoline :


Des chevaux :


Et surtout :
Une piscine chaude, chauffée par les eaux naturelles du sous-sol (d’ailleurs, ça sent l’œuf à cause du soufre)


Elle est pas belle la vie ? se répétait-on dans l’eau…

Jusqu’à ce coup de fil, qui nous a fait craindre que le bonheur s’arrêterait là. Notre hôtesse nous apporterait-elle une mauvaise nouvelle ?
Non, juste un petit souci que nous aurons dans 2 jours. Laetitia,qui a organisé notre voyage, nous informe que la route principale, la route numéro 1 qui fait tout le tour de l’île, est coupée à la hauteur de Vik, emportée par la débâcle d’un glacier, qui dans sa fonte a tout emporté. Aux dernières nouvelles, les voitures seraient transportées sur des camions pour passer de l’autre côté.


Mais que cela ne nous empêche pas de savourer ces instants magiques.
Comme le dit notre hôtesse (en anglais) : les vacances, c’est l’aventure aussi !

Et pour conclure, des photos de fin de journée avec cette belle lumière du soleil qui ne se couche pas :

LinkWithin

Related Posts with Thumbnails